Le Client

Cannes 2016, Prix d’interprétation masculine et Prix du scénario |
de Asghar Farhadi
avec Shahab Hosseini, Taraneh Alidoosti, Babak Karimi, etc.

Dans «Danse avec la poussière», Asghar Farhadi racontait les mésaventures d’un homme contraint de divorcer et de partir chasser le serpent. Dans «La Fête du feu», il se livrait à une autopsie frondeuse d’une crise conjugale. Dans «A propos d’Elly» et «Une Séparation» et «Le Passé», il abordait les questions de la justice, de la religion et des classes sociales. Au fil de ses films, le réalisateur iranien s’est donc imposé comme l’un des spécialistes des relations de couple et des contraintes que la société leur impose. Avec «Le Client», il nous le prouve une nouvelle fois… Locataires dans un immeuble de Téhéran sur le point de s’effondrer, Rana et Emad sont contraints d’emménager dans un appartement jusque-là occupé par une prostituée. Suite à l’agression de Rana par un ancien habitué des lieux, Emad décide de rendre justice lui-même, ce qui met en péril sa relation amoureuse…

A travers les choix moraux de ses protagonistes, Farhadi reflète l’ambiguïté, la violence et l’hypocrisie des autorités iraniennes. Trouvant son inspiration dans la pièce de théâtre «Mort d’un commis voyageur», dans laquelle Arthur Miller associait la ruine d’une certaine classe sociale à la transformation soudaine de New York, le cinéaste réussit à Téhéran un drame domestique et social d’une rare acuité.
FORUSHANDE, France / Iran, 2016, couleur, 2h05, programme n°207