La Voie lactée
Palestine / Israël |
de Ali Nassar |
avec Mohammad Bakry, Su’el Haddad, Makram Khouri, Yussef Abu Warda, Mahmud Abu Jazi, etc.
A l’heure où la Palestine retrouve une part de son intégrité territoriale, le film de Nassar fait déjà œuvre de mémoire. Dans un petit village arabe de Galilée, en 1964, dernière année de l’occupation militaire israélienne proprement dite, chacun s’efforce de composer avec l’adversité et, surtout, d’oublier le traumatisme causé par la première guerre israélo-arabe. Les intellectuels résistent, les nantis collaborent, Mabruq, lui, s’est réfugié dans une douce folie — enfant, il a vu ses parents se faire massacrer à la frontière libanaise. C’est lui que Nassar a choisi comme fil rouge de son deuxième long métrage, reliant dans sa course imprévisible les personnages clefs de cette «chronique des années amères» avec, pour décor ultime, la voie lactée, autrefois gage de prospérité et de bonheur pour tous les travailleurs de la terre… En partie autobiographique, le film de «fiction» de Nassar a valeur de témoignage devant et derrière la caméra — il a été réalisé par une équipe de tournage où Juifs et Arabes se sont associés pour le meilleur…
DARB AL-TABANAT, Palestine/Israël, 1997, couleur, 1h44; programme n°76